Quatre mois après les élections du 23 décembre 2023 en République Démocratique du Congo, plusieurs signes font désespérer la population congolaise qui n’a rien bénéficié du premier mandat de Felix TSHISEKEDI, car au lieu d’avancer, le pays ne fait que régresser sur tous les plans.
C’est que indique monsieur Jean Moreau TUBIBU, animateur au Groupe Jérémie (Une association de Défense et de Promotion des Droits Humains), dans une interview accordée à la rédaction du RATECO-SK, ce mardi 23 avril 2024.
Au cours de cet entretien, Jean Moreau regrette de constater que la RDC n’a pas encore atteint le statut des hommes politiques qu’il faut pour conclure une bonne démocratie, car plusieurs acteurs politiques sont ces derniers temps caractérisés par la boulimie politique et ont tendance à renverser la définition de la démocratie par leurs intérêts égoïstes.
Ces hommes politiques cherchent chacun à se positionner pour protéger ses intérêts au détriment des ceux citoyens qui les ont élus.
« La démocratie, c’est le pouvoir du peuple par le peule et pour le peuple mais aujourd’hui, c’est ne plus pour le peule c’est plutôt pour eux-mêmes et leurs familles, parce qu’il y a ceux qui sont aux affaires pendant deux décennies mais quand il faut arriver dans leurs villages d’origine, on a honte de parler d’eux. Depuis que la Première Ministre madame Judith TULUKA a été nommée, elle a difficile à faire son gouvernement parce que ces politiciens sont caractérisés de la gourmandise, la boulimie politique. Tout le monde veut diriger mais pour des intérêts personnels. Le désespoir est encore une fois renforcé à travers la lutte aux postes par les mandataires de la population qui n’ont plus des visions politiques dans un court terme, moyen terme et long terme. Un autre signe désespoir c’est le non prise en compte des besoins prioritaires de la population sur le plan socio-économique et sur le plan sécurité où le pays tend vers la balkanisation. Cette situation vient renforcer l’indifférence politique devant la misère de la population. Les autorités politico administratives ne pensent pas même à reformer l’armée, faudra-t-il attendre qu’on occupe trois ou quatre provinces pour trouver une solution et chasser les agresseurs ? Ça renforce aussi la désespoir de la population à la réussite du second mandat du Président de la République », déclare Jean Moreau TUBIBU.
Pour pallier à cette problématique, monsieur Jean Moreau TUBIBU pense que les autorités politico-administratives devraient être conscientes des ce qu’elles font vis-à-vis de leurs administrés pour promouvoir le développement au pays, faute de quoi, le changement de la classe politique est nécessaire pour remplacer tous ceux qui ont plongé le pays dans l’embarras.
Philémon MUTULA, RATECO-SK.
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