L’heure a sonné pour le clergé et les gouvernants congolais de fumer le calumet de la paix… en attendant l’arrivée du Pape François en République démocratique du Congo. Prévu du 2 au 5 juillet prochain, le séjour du Souverain Pontife recadre les autorités congolaises qui estiment qu’il est plus que temps de faire la paix des braves avec les ecclésiastiques. Ceux-là même qui les ont malmenés par leurs pressions face à leur manigance pour baliser, à leur profit, la poste électorale.
Les prélats catholiques, associés à leurs confrères protestants, sont longtemps restés intransigeants face au pouvoir qu’ils accusaient de tirer les ficelles pour placer leurs pions dans l’armada électorale en prévision de scrutin de 2023.
Décriant les tares du nouveau régime, l’Episcopat catholique congolais a ouvert la voie aux laïcs qui ont promis de multiplier des actions de rue pour pousser les ténors de l’Union sacrée à se débarrasser du président de la Centrale électorale, jugé trop proche du pouvoir Fatshi.
Retombées du lobbying du caucus des parlementaires catholiques
L’annonce de l’arrivée du Pape à Kinshasa et à Goma a suffi pour refreiner les élans belliqueux entre les Pouvoir et l’Eglise de la RDC. Pour réussir cet accueil, un climat bon enfant s’impose. Une réconciliation s’avère propice pour réussir l’accueil de cet hôte spécial, qui est à la fois le Père spirituel des catholiques et le puissant chef d’Etat du plus petit Etat de la planète. Lui qui relève du terrestre et du céleste.
Le moment est arrivé d’encourager l’entente, voire l’harmonie entre Dieu et César, l’Eglise et l’Etat. Le temps de taire les divergences pour pouvoir, à travers Sa Sainteté, inciter et inviter à la collaboration avant juillet.
L’arrivée du pape est annoncée aux lendemains de l’audience que le Souverain Pontife a accordée au Caucus des députés catholiques, dont l’un des membres influents, le député Ingele Ifoto, a plaidé pour que ce rêve devienne réalité.