Les journalistes de la ville de Bukavu, tous vêtu en noir, étaient bien dans la rue ce vendredi 10 décembre 2021, journée qui a coïncidé avec la Journée Internationale des Droits de l’Homme.
L’objectif était d’exprimer leur mécontentement face aux tracasseries, attaques et menaces dont ils sont victimes surtout lors des différentes manifestations publiques.
Partie de la grande poste de Bukavu, cette manifestation visait à dénoncer l’agression dont les journalistes étaient victimes, en date du 02 décembre 2021. Violences subies lors de l’examen et vote de la motion de censure contre le gouvernement Provincial, par l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu.
Au cours de cette altercation, 9 journalistes, dont 3 étaient grièvement blessés et plusieurs autres brutalisés et connaissent et connaissent malheureusement jusqu’à ces jours des malaises.
Sur l’initiative de l’UNPC/ Section provinciale du Sud-Kivu, les hommes et les femmes journalistes vêtus en noir disent non aux tracasseries policières.
Sur ce, les Professionnels des médias exigent qu’une audience en flagrance et en chambre foraine soit tenue à l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu pour que les auteurs de ces actes soient punis conformément à la loi.
Cette marche encadrée par la Police a eu comme point de chute au gouvernorat de la province du Sud-Kivu. Un mémorandum adressé au Vice-premier Ministre, Ministre National de l’Intérieur et Sécurité, Daniel Asselo, a été lu et déposé dans les mains du Ministre provincial de l’Intérieur et gouverneur ad intérim du Sud-Kivu. Une copie a également été déposée à l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu.
Dans ce document, les journalistes regrettent de constater que la Police qui est censée sécuriser les habitants s’en prend aussi aux journalistes qui exercent librement et légalement leur métier dans une situation de crise ou pas.
Ces derniers ont ainsi profité de cette occasion pour appeler la Police à faire preuve de professionnalisme dans l’exercice de leur métier et aux autorités de prendre conscience que le journalisme n’est pas un crime mais bien une profession.
Notons que plusieurs organisations de la Société Civile et de défense des droits de l’homme ont pris part active à cette manifestation qui a coïncidé avec la clôture de 16 jours d’activisme.
Cette journée s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’impunité et pour la mise en œuvre des mécanismes de justice transitionnelle prenant part à la manifestation des animateurs du Bureau Urbain de la Société Civile qui plaide pour la protection spéciale des journalistes pendant les manifestations publiques dans la ville de Bukavu. « L’édit portant protection des journalistes et défenseurs des droits de l’homme doit être respecté pour la matérialisation de l’Etat des droits dans la ville de Bukavu a confié Jackson KALIMBA ».
D’autres organisations comme SOS IJM (Informations Juridiques et multisectorielles) ainsi que PPI (Partenariat pour la Protection Intégrée) sont venues soutenir les hommes et les femmes des médias de la ville de Bukavu au Sud-Kivu.
Isaac BASHOMBE, RATECO-SK.