Dans un document intitulé « Bâtissons des institutions légitimes pour un Congo meilleur daté du 16 novembre, le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo (CALCC) et le Ministère des Laïcs Protestants (MILAPRO) persistent et signent. Ils demandent au pouvoir de se ressaisir et de privilégier l’intérêt supérieur du peuple en annulant carrément la mise en place de l’équipe KADIMA. Notamment le bureau ainsi que la plénière de la Centrale électorale.
Ils ne s’arrêtent pas là. Dans leur revendication, ces deux organisations exigent la suppression pure et simple du RAM, la résolution des problèmes de l’éducation et l’arrêt définitif de l’insécurité généralisée à l’Est du pays.
Reste à savoir si le Président FELIX TSHISEKEDI, qui tient au délai constitutionnel de l’organisation des élections, est prêt à rapporter son ordonnance.
Après la marche, le Bloc patriotique en sit-in le lundi 22 novembre 2021 devant la CENI et la descente dans la rue le 27 novembre 2021.
Après la marche de samedi dernier, le Bloc patriotique organisera un sit-in le lundi 22 novembre 2021 devant l’immeuble abritant la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa. Selon une déclaration lue le mardi 16 novembre devant la presse, cette même action sera menée devant tous les bureaux de la Centrale Electorale dans chaque province et dans chaque territoire.
Parmi les actions à mener, le Bloc patriotique annonce également une marche sur toute l’étendue de la République. «A Kinshasa, le point de chute de la marche sera le Palais du peuple» où un mémorandum sera remis au Parlement », ajoute le Bloc patriotique.
Dans cette déclaration lue par Jean-Bosco LALU, Président du Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo (CALCC), le bloc patriotique a affirmé que les forces politiques et sociales réunies dans cette plateforme promettaient d’intensifier «indéfiniment des actions pacifiques par tous les moyens légaux». «Ainsi, nous demandons au pouvoir en place de se ressaisir en privilégiant l’intérêt supérieur du peuple par l’annulation de la mise en place irrégulière et illégale du bureau ainsi que de la plénière de la CENI», demande le Bloc patriotique.
Pour le Front Commun pour le Congo (FCC), LAMUKA, la Dynamique pour une sortie de crise (DYSOC), les mouvements citoyens… « le régime TSHISEKEDI doit également résoudre les problèmes de nos enfants, supprimer le RAM et favoriser l’arrêt définitif de l’insécurité généralisée ayant entraîné le massacre de milliers des Congolais dans l’Est du pays». Faute de quoi, poursuivent les ténors du Bloc patriotique, «nous CALCC et MILAPRO allons intensifier indéfiniment des actions pacifiques par tous les moyens légaux et légitimes. Il s’agit notamment des marches, villes mortes, désobéissance civile et sit-in.
Le Bloc patriotique estime qu’ il est donc urgent de construire un véritable consensus national autour des questions primordiales reprises dans le cahier de charges des forces sociales et politiques de la Nation, notamment autour des animateurs de la CENI, à travers une loi consensuelle dépolitisant son organisation et son fonctionnement».
Ce mouvement né après l’investiture de Denis KADIMA est d’avis que : «les élections constituant le socle principal autour duquel doit se bâtir un État de droit qui prend en compte tous les besoins sociaux, économiques et politiques de ses citoyens. Il est essentiel que les élections de 2023 soient radicalement différentes des précédentes».
LA MARCHE DU 13 NOVEMBRE FAIT UNE VICTIME
Le Bloc patriotique a déploré et condamné la mort de MUSOGA KIKOBYA, décédé un jour après la marche du 13 novembre à 4 heures à l’hôpital Saint Joseph de Beijing. D’après Jean-Bosco LALO, Président du Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo (CALCC), «la victime est mort suite aux coups et blessures des agresseurs non autrement identifiés».
Le Bloc patriotique exige ainsi «une enquête sérieuse» pour identifier les auteurs. Musoga KIKOBYA, a-t-on expliqué, était Secrétaire Général Adjoint et Porte-Parole du Parti Politique API de KOKONYANGI.
Le CALCC et le MILAPRO ont, au terme de leur déclaration, félicité les Congolaises et Congolais qui ont participé «massivement» à la marche du samedi 13 novembre pour demander l’indépendance de la CENI. «La présence massive de la population a démontré clairement que les Congolais réclament des élections libres, impartiales, crédibles et apaisées», rappelle le Bloc patriotique.
Les réactions n’ont pas tardé du côté de l’UDPS, parti au pouvoir, après l’annonce, ce mardi 16 novembre d’une série d’actions initiées par le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo (CALCC) et le Ministère des Laïcs Protestants (MILAPRO). Pour le Secrétaire Général de l’UDPS, Augustin KABUYA, ces initiatives ne sont qu’une pure distraction.
Joint par nos confrères de Top Congo, Augustin KABUYA se dit très étonné par la présence des caciques du FCC dans ce nouveau bloc, eux qui, estime-t-il, n’ont pas de leçon à donner au peuple congolais.
En effet, Augustin KABUYA a évoqué les meurtres de Rossy MUKENDI, Thérèse KAPANGALA et tant d’autres tueries qu’il rejette la responsabilité au précédent régime. « Sous KABILA, on ne pouvait pas se rendre dans une marche et rentrer sans être inquiété », a-t-il insinué.