Nous sommes en Commune de Kadutu, lieu de sinistres et d’incendies à répétition.
Quarante jours après ces dégâts qui ont mis la population de cette entité en chômage déguisé et pauvreté manifestent, il s’observe de nouvelles constructions sur ce lieu et qui se font chaque jour et à la barbe de tous sans contrainte ni dérangement.
Il était 12h15’, lorsque notre reporter s’est dirigé vers le croisement des avenues Kadurhu, ITFM et Lycée Wima dans le quartier Nkafu en Commune de Kadutu, ville de Bukavu, en province du Sud-Kivu.
Le bilan provisoire était de 120 maisons calcinées totalement et d’autres ont perdu les toits dans les efforts déployés par la population pour sauver d’autres habitations se trouvant dans les parages.
Certains témoignages recueillis sur place précisaient que le feu serait parti d’une maison dans laquelle un brasero était allumé et a été abandonné alors que d’autres parlaient d’une origine inconnue.
Plus de 400 ménages ont perdu plusieurs biens de valeurs et passaient la nuit à la belle étoile. La Société Civile, Noyau Communal de Kadutu avait été consternée par ces catastrophes à répétition dans cette même Commune chaque année et lance un appel pathétique à toute la population de la province (notables, députés, confessions religieuses et autorités politico-administratives) et d’ailleurs, de se mobiliser comme un seul homme afin d’assister dans l’urgence les sinistrés qui ne savaient pas à quel Saint se vouer, surtout en cette période de la rentrée scolaire et de fortes pluies qui tombent à Bukavu.
Ce qui étonne et écœure les habitants, ce sont les nouvelles constructions qui y poussent comme des champignons au moment où l’autorité provinciale avait déclaré, en date du 28 septembre 2021 que ce site est impropre à la construction.
Actuellement, c’est une autre cité qui s’y implante avec force et les maisons sont en train d’être construites pendant la journée au vue de tout le monde sans être inquiété par qui que ce soit, ni par la Police ou par les agents environnementaux qui passent chaque jour pour voir là où se font les constructions dans les quartiers et avenues.
Enfin, qui donne les autorisations de construire à ces habitants ? Malgré sinistrés, mais ce lieu n’était plus destiné à la construction des maisons compte tenu de la situation actuelle et les dangers que coure la population en construisant sur le flanc de cette montagne de l’ITFM.
Isaac BASHOMBE, RATECO-SK