Dans le souci de contribuer à la bonne gouvernance et fournir à la population les informations fiables, la Radio Communautaire Obuguma a organisé une émission publique dans le village Bukumbi, groupement Bunyakiri, lundi 06 septembre 2021.
Cette émission a mis face à face le Secrétaire Gestionnaire de la Chefferie Rubenga Monsieur Émile BIZOBAHAVO, le Frésident de la Fédération des Entreprises du Congo, section de la Chefferie, Monsieur Gervais BAHANUZI, Lambert MUSHAGASHA, Président de la Société Civile en Chefferie Rubenga ainsi que la population de Bukumbi pour échanger sur l’évolution des activités de la société SOCAC et ses retombées sur la mobilisation des recettes de la Chefferie Rubenga.
C’est depuis le mois de mars 2021 que la Chefferie Rubenga a signé un protocole de partenariat avec la société SOCAC, Société Congolaise Anti-corruption et Anti crime pour la perception des taxes, droits et redevances de la Chefferie ; mais la grande partie de la population n’avait pas d’informations vraies sur la motivation de ce partenariat et son bien-être pour le développement de cette entité territoriale décentralisée.
Émile BIZOBAHAVO, Secrétaire Gestionnaire de la Chefferie Rubenga a au cours de cette émission publique expliqué à la population que les agents percepteurs de la Chefferie n’arrivaient plus à mobiliser et canaliser les fonds jusqu’à la destination. Certains, s’étaient adonnés à la complaisance et au clientélisme avec les assujettis, d’autres percepteurs s’arrangeaient carrément avec les contribuables pour leurs intérêts personnels.
Cette situation a mis en mal la Chefferie pendant plusieurs années et au finish, elle a fini par signer un partenariat avec la Socac pour la perception de différentes taxes.
BIZOBAHAVO explique que ce partenariat prévoit que les agents de la Socac doivent travailler avec certains agents percepteurs de la Chefferie pour suivre la canalisation des fonds générés et qui doivent directement être versés au compte de la Chefferie ouvert à la Coopec Obuguma, une Coopérative d’Epargne et des Crédits opérationnelle dans l’entité.
20% des recettes sont pour la société Socac, 10% pour les percepteurs et 70% pour le compte de la Chefferie.
Il précise en outre que, depuis la signature de ce partenariat, les recettes de la Chefferie augmentent petit à petit.
« La chefferie ne peut pas fonctionnée sans moyens. Les taxes que vous payez nous aident à payer les salaires des agents et les frais de fonctionnement. Pour cette année nous avons déjà construit deux sources d’eau potable à Chugi et Kisheke. Bientôt nous allons finir la construction du bâtiment administratif du groupement Bunyakiri. Nous comptons aussi construire le bureau du groupement Bugarula.
La Chefferie prend en charge 12 enfants orphelins et plus démunis pour leurs frais de scolarité, le payement de certains cantonniers qui entretiennent la route » explique Émile BIZOBAHAVO.
Gervais BAHANUZI de la FEC précise que les commerçants travaillent en collaboration étroite avec la Socac, mais il recommande à la Chefferie de construire d’autres stands au marché de Kishenyi pour que les commerçants voient la contre partie des taxes qu’ils payent quotidiennement, car quand il pleut les plusieurs commerçants ne savent plus étaler leurs marchandises.
Plusieurs questions posées par les habitants de Bukumbi ont eu des réponses de la part de tous les trois invités dans un climat de fraternité.
En guise des recommandations, les habitants de Bukumbi souhaitent que leurs filles et fils soient aussi engagés dans les activités de la Chefferie, que la nomenclature des taxes de la Chefferie soit vulgarisée, de suivre à la loupe les agents de la Socac pour ne pas tomber dans les erreurs du passé, qu’elle mette fin aux tracasseries dans les pistes d’accostage de boat et que la Société Civile soit véritablement l’œil de la population dans la gestion de la Chefferie, etc.
La Chefferie s’engage également à prendre en compte les desideratas de la population de Bukumbi sur l’échantillon des enfants orphelins pour la scolarisation, les jeunes pour le cantonage manuel de la route, poursuivre la construction de 4 autres sources d’eau potable pour le bénéfice de la population.
Richelieu BYAMANA