Le mouvement citoyen « Laissez Kabare Vivre », MLKV, alerte les autorités sur l’exploitation des enfants mineurs dans les carrières des pierres dans le territoire de Kabare dans la province du Sud-Kivu.
« Le MLKV a mené une enquête dans différents groupements du territoire de Kabare et à l’issue de laquelle il a constaté plusieurs abus dans des carrières d’exploitations des pierres ». C’est par cette phrase que le mouvement citoyen Laissez Kabare Vivre (MLKV) demande l’implication personnelle du Ministre Provincial de Genre, Famille, Enfants et Affaires Humanitaires du Sud-Kivu, pour mettre fin à l’exploitation économique des enfants mineurs dans des carrières des pierres à Kabare. »
Dans une correspondance adressée au ministre provinciale de genre, famille, enfants et affaires humanitaires et signée par maître Barthélémy BATUMIKE MWAMBUSA, ce groupe affirme que 70% des ouvriers de ces carrières sont des enfants mineurs dont l’âge varie entre 8 et 15 ans.
Il fustige également le fait que des employeurs abusent de ces enfants ne respectant pas les contrats pris à l’amiable. Il dénonce également la dégradation excessive de l’environnement, ce qui constitue un danger pour les espèces animales et végétales.
Devant une telle malheureuse situation, cette structure citoyenne propose :
« L’interdiction formelle, par l’Etat Congolais, de l’exploitation de l’enfant dans ces carrières et assurer leur protection en les envoyant tous à l’école, la protection de l’environnement par les exploitants et autres usagers sous l’inspection de l’autorité ayant l’environnement dans ses attributions », peut-on lire dans cette correspondance.
Le MLKV précise qu’au cas où ces propositions ne sont pas prises en considérations, les dégâts humains et environnementaux seront enregistrés dans les jours à venir.
En janvier 2021, cette structure avait alerté le Ministère de la Santé, Genre, Famille, Enfants. Ce dernier avait mis en place une Commission ad-hoc tendant à interdire l’exploitation des enfants mais, dommage jusqu’à présent, rien n’a été fait pour contraindre ces gens et, entretemps la société continue d’attendre la solution à ce fléau.