Au Sud-Kivu, neuf entreprises minières, dont six chinoises, ont été temporairement suspendues par les autorités provinciales. Selon le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Théo NGWABIDJE KASI, il s’agit de remettre de l’ordre dans l’industrie de l’exploitation d’or. Notamment dans le territoire de Mwenga qui a été le théâtre de tensions entre communautés locales et opérateurs étrangers actifs dans l’exploitation de l’or.
Selon le gouverneur du Sud-Kivu, de nombreuses entreprises étrangères travaillant dans la province fonctionnent en toute illégalité. C’est en tout cas ce qui ressort d’un rapport interne.
Certaines entreprises sont installées dans la province depuis plusieurs années. « Elles débarquent dans notre province juste avec un permis de recherche, constate le gouverneur du Sud-Kivu, Théo NGWABIDJE KASI. Et une fois sur place, elles exploitent illégalement de nos mines. »
Toujours selon le gouverneur, certaines entreprises ont prétendu venir apporter un appui aux coopératives minières locales. Mais aujourd’hui, elles sont dans la production semi-industrielle. Les communautés locales se plaignent également des cas de pollution des rivières et qui en contrepartie ne gagnent rien de cette exploitation et la vie devient difficile dans ces milieux.
Le gouverneur espère que les conclusions de ce rapport vont permettre à la justice de se saisir de certains cas et d’assainir ce secteur. Cette opération de contrôle devrait prochainement s’étendre aux territoires de Shabunda, Fizi et Kalehe.
Isaac BASHOMBE, RATECO-SK