Il était 11h45’ lorsqu’on a aperçu une fumée qui montait vers le ciel pour dire qu’il y a encore une maison qui brûle dans les avenues Irambo, Lushoze et Paysage dans le quartier Nyalukemba en Commune d’Ibanda, ville de Bukavu.
Certains témoignages recueillis sur place précisent que le feu serait parti d’une maison dans laquelle un brasero était allumé et a été abandonné alors que d’autres parlent d’une origine inconnue.
Le bilan provisoire fait étant de 86 maisons calcinées totalement et 12 maisons calcinées partiellement et d’autres ont perdu les toits dans les efforts déployés par la population pour sauver d’autres habitations se trouvant dans les parages.
Plus de 350 ménages ont perdu plusieurs biens de valeurs et passent la nuit à la belle étoile. Parmi les victimes, Obedi MANVU (Président de la Société Civile sous noyau de Nyalukemba) qui a fort malheureusement perdu tous les effets de la maison.
La Société Civile noyau communal d’Ibanda est consternée par ces catastrophes à répétition dans ce même quartier chaque année et lance un appel pathétique à toute la population de la province (notables, députés, confessions religieuses et autorités politico-administratives) et d’ailleurs, de se mobiliser comme un seul homme afin d’assister dans l’urgence les sinistrés qui ne savent pas à quel sein se vouer.
Toutefois, la Société Civile profite de cette occasion pour sensibiliser la population sur la citoyenneté responsable surtout après avoir roué des coups le chauffeur du camion anti-incendie de la Société Bim EFFO-PERSO qui est venu à la rescousse de la population faute du camion anti-incendie de la Mairie de Bukavu qui n’est pas opérationnel, et bloqué sur l’Avenue du Lac depuis sa chute dans un enclos d’autrui, il y a de cela 4 mois écoulés sans dépannage.
Ce camion anti incendie de la société BM Effo Perso est venu à la rescousse pour éteindre le feu mais s’est buté à des flammes plus intenses alors que la quantité d’eau n’était pas suffisante.
Ce qui étonne et écœure les habitants, c’est la perte des objets des ménages pendant qu’ils s’attendent à une aide, ils assistent au vol de leurs effets. S’en est suivi des batailles rangées quand quelqu’un retrouve ses biens chez un voisin qui n’était pas concerné par cette catastrophe.
Un autre incendie s’était déclaré au mois de mai dernier dans la même entité au quartier Nyalukemba. A cette occasion, plus de cinquante maisons avaient été consumées.
Isaac Bashombe, RATECO-SK