La salle de réunion du Réseau des Radios et Télévisions Communautaires de l’Est du Congo a été le cadre qui a facilité une rencontre regroupant les responsables des médias de la ville de Bukavu, tant communautaires, commerciales que publiques.
C’était en présence du Président de l’Union Nationale de la Presse du Congo, section du Sud-Kivu, Darius KITOKA, du Coordonnateur Provincial du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel Congolais, Janvier MUSEME, du Coordonnateur du RATECO-SK , Olivier KIRIZA et qui en était le modérateur du jour.
A l’ordre du jour figurait un seul point. Il s’agissait des taxes à percevoir par les services de l’Etat au travers la Division de la Communication et Médias.
Prenant la parole, le Coordonnateur du RATECO-SK a expliqué le bien fondé de cette rencontre qui est de trouver un compromis sur le paiement de ce qui leur est demandé par les services étatiques aux médias.
La parole a été accordée au Chargé des Programmes de RATECO en vue de faire un briefing sur les engagements des médias pris lors de l’atelier du 09 Juin 2021 en la salle Touriste à Bukavu lors du dialogue provincial organisé par le RATECO sur le rôle des radios communautaires et la Société Civile dans la promotion de la gouvernance.
Le Président de l’UNPC, Darius KITOKA a fait le briefing de la rencontre de la corporation tenue le mardi 13 juillet 2021 avec le Chef de Division de la Communication et Médias.
Ce Chef a, ouvertement dit au Président de l’UNPC qu’il est aussi acculé par ses responsables directs pour n’avoir pas amené le rapport financier retraçant les taxes et impôts payés par les radios malgré les ultimatums donnés.
En fin de compte, il a rappelé ses interlocuteurs que c’est un devoir civique auquel sont astreints aussi les médias de la Province du Sud-Kivu.
Que dit la loi congolaise en cette matière ? Il faut disposer de certains documents que l’Etat exige dont le récépissé, qui coûte 15.000$ et 7.500$, si vous avez une radio ou une télévision, l’autorisation de fonctionnement de la radio en province, un document de conformité qui revient à 500$ et cela chaque année, droit sur la publicité : c’est une taxation indirecte qui est payée par la radio sur ce que la radio gagne sur la publicité qu’elle fait par jour. Sur ce, une publicité qui coute 5$, il faut le majorer à 6$, pour que le 1$ soit payé pour le compte de la Division.
Ce plaidoyer a été fait par le RATECO-SK et l’UNPC en vue de trouver un climat d’attente avec la Division de la Communication et Médias et les responsables des radios œuvrant en province. Le président de l’UNPC a insisté tout en s’adressant aux participants de la réunion de ce jour à se faire violence pour aller payer quelque chose à la Division pour éviter les pires dans les jours à venir.
Le responsable de la PNTIC, lui aussi à demander que les médias s’acquittent des taxes dues à son service. Il a rappelé que beaucoup des radios ne peuvent pas émettre sans que son service leur accorde ou leur coupe la fréquence.
Les responsables des médias réunis ont pris un engagement de chercher une nomenclature qui leur permettra de connaître ce qu’ils peuvent payer et ce qui leur est exonéré. Car dit-on trop d’impôts tue l’impôt.
Les radios veulent vraiment savoir il s’agit de quel genre de taxe qui leur est infligé par les services étatiques.
Isaac Bashombe, RATECO-SK