Le lac Kivu est parmi les grands lacs d’Afrique Centrale, avec une profondeur de 480 m. Il se situe à la frontière de la République Démocratique du Congo et du Rwanda. Le lac Kivu a pour exutoire la rivière Ruzizi et sa superficie est de 2700 Km2. Son bassin versant est de 7000 Km2, et se situe sur une altitude de 1.463 m. Ce lac est dangereux, car il contient des crocodiles et du gaz méthane. Il a la 2ème plus grande île intérieure d’Afrique : l’île d’Idjwi. Compte tenu de sa dangerosité, il serait judicieux de bien le gérer.
Au contraire, les mottes de terre qui sont jetées au bord du lac Kivu ne sont pas de nature à bien le protéger. Elles proviennent de différents endroits de la ville de Bukavu et sont déposées par des personnes privées qui viennent avec leurs camions bennes pour les déposer surtout à Kalengera, à l’entrée de Shahidi et de l’Institut Bwindi, en Commune de Bagira. Ceci se passe au vue des autorités provinciales qui ne freinent pas ce phénomène.
Selon les agents de la Coopérative des Pêcheurs au Filet Maillant, COPEFIMA : «autrefois le lac Kivu arrivait jusqu’au niveau de la route, mais actuellement les 10 mètres de rive ne sont pas respectés et sont presque inexistants ». Ces agents regrettent de voir cette manière de gérer la chose publique qui se détériore du jour au jour.
Ces terres qui sont déposées sur le versant du lac Kivu ont pour conséquences la destruction de l’écosystème, des alevins et leur maternité. Ces mêmes mottes détruisent la route nouvellement construite à Bwindi et ne laissent plus de l’espace aux piétons.
La population se lamente et lance un cri d’alarme, mais elle ne peut rien faire car cela se fait sur le tronçon routier de Kalengera jusqu’à Bwindi. Des entrepreneurs déposent ces mottes de terre pour y ériger leurs chantiers dans les jours à venir. La route qui mène vers Bagira, de la Place de l’Indépendance jusqu’au Beach Muhanzi, à la Brasserie, Pharmakina, Kalengera, Bwindi jusqu’à Kazingo, ces mottes de terre sont toujours localisées sur le versant du lac Kivu créant ainsi des jardins de fortune là où ce n’est pas encore vendu.
Le long de cette route, on y trouve des chantiers érigés appartenant à certaines autorités de la province et d’autres personnalités de la province qui ont déjà des parcelles le long du lac où les 10 m de rive n’existent plus. La population continue d’attendre que tous ceux qui ont érigé des maisons sur ce site se voient déguerpis sans ménagement. Sur ce site, on peut soit y fleurir où y planter du gazon ou de la pelouse comme au temps ancien. Cet endroit deviendrait digne aux touristes et autres compatriotes épris de bonne foi pour défendre la nature.
Isaac BASHOMBE, RATECO-SK