La population de Bukavu s’approvisionne en denrées alimentaires supplémentaires en provenance des milieux ruraux environnants la ville, tels Kabare, Kalehe, Walungu, Uvira …, où les produits de première nécessité proviennent tels que : le manioc, le maïs, la patate douce, la pomme de terre, l’oignon, le haricot, le chou, la carotte, les autres légumes, le bois, la braise, etc.
Depuis la déclaration de la pandémie du Covid-19 en République Démocratique du Congo, en date du 20 mars 2020 en province du Sud-Kivu et dans la sous-région des Grands-Lacs ayant causé la fermeture des frontières, le coût des denrées alimentaires importées a été revu à la hausse.
Les produits agricoles localement produits connaissent des difficultés d’écoulement, faute des routes des dessertes agricoles, de l’insécurité dans les milieux ruraux, des taxes de tout ordre, la hausse de prix et l’instabilité du taux de change du franc congolais face au dollar a impacté négativement sur la vie des habitants de cette partie de la province.
Actuellement un dollar s’échange à 2000 Fc, et est à la base parfois de la hausse de prix des denrées.
Comme conséquence, plusieurs étendues restent inexploitées en ce jour parce que soit les agriculteurs n’ont pas le moyen de les cultiver ou soient ils manquent d’ouvriers et de l’absence d’une association pour les encadrer. Cela pose problème et fait craindre que la famine ne ruine la population, car il y a déjà des familles qui passent deux jours sans manger.
Le coût de vie devient de plus en plus difficile à tel point que même les vendeurs et les acheteurs se posent maintes questions telles que : « quel sera leur sort dans l’avenir tant que la scolarisation des enfants demeure un lourd fardeau aux parents qui pensaient que la gratuité de l’enseignement allait être vraiment et réellement effective ? »
Isaac Bashombe, RATECO-SK