Nous sommes en province du Sud-Kivu, comme nous voulons parler des méthodes culturales et d’élevage, notre micro s’est orienté vers l’intérieur et nous voilà en Territoire de Kalehe dans la localité BIGOMA. Nous avons rencontré le Chef du village MUNANIRA, Monsieur CHAMUTU MATAKUMBA, le Chef de sous village de BULUNGU, monsieur Gentil KASHOLO, et les habitants qui se sont livrés à notre micro nous parlant de la manière dont ils vivent, de quoi ils vivent. Ici, ils nous ont dit qu’ils vivent de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche sur le lac Kivu pour leur subsistance.
Leurs productions sont évacuées vers la ville de Bukavu par des bottes qui embarquent les marchandises, tels que maniocs, bananes plantains, avocats, ananas, braises et autres produits vivriers.
Ce système est à améliorer et partager entre les communautés afin de garantir la sécurité alimentaire. La caractérisation des stratégies d’adaptation permet de comprendre les ressentis des populations face au changement climatique. Ils ont montré que la saison A, de septembre à décembre est favorable pour eux, plus que la saison B qui va de février à juin de chaque année et qui n’a pas assez de productions.
Pour restituer au sol ce que les plantes lui ont arraché, les paysans recourent :
– A la jachère qui permet la reconstitution naturelle des éléments nutritifs du sol. Sur les champs vivriers intensifs, c’est une courte jachère d’intersaisons culturales, alors que sur les champs d’arachides ayant des sommets de collines, la jachère est annuelle ou pluriannuelle. Pas assez d’agronomes qui passent dans leurs milieux pour les sensibiliser à pratiquer une agriculture moderne.
– A l’intégration de l’élevage à la culture: les parcelles laissées en jachère, sont pâturées par les moutons et chèvres qui exploitent les résidus des récoltes et déposent leur fumier. L’enclos à porc est régulièrement déplacé tout autour des habitations et l’emplacement libéré mis en culture. Le fumier ramassé sur les lieux de séjour fréquent du bétail (porcherie, aires de stationnement des poules et des chèvres et petits enclos à volaille de début des semailles), est disposé dans les sillons.
Cet article qui porte sur l’adoption croissante de techniques agricoles nous obligera de prendre contact avec les agents de l’IITA (Institut International tropical d’Agriculture) pour nous donner des éclaircissements sur l’adoption de nouvelles méthodes culturales et d’élevage pratiquées dans leurs travaux de chaque jour.
Isaac Bashombe , RATECO-SK .