Clôture le samedi 13/2/2021 de la formation de 26 jeunes formés en fabrication des briquettes et œuvres d’art avec l’appui financier, technique et matériel de la coordination Afrique du RIEH. Le même samedi, il y a eu l’exposition des œuvres d’art et briquettes devant les autorités qui étaient présentes dans la salle INUKA.
Ces briquettes de biomasse sont fabriquées à partir de déchets. Tout d’abord, les feuilles, les herbes coupées, le papier, le carton, ou la sciure de bois doivent être trempés dans l’eau. Après quoi ils sont comprimés pour obtenir la forme de briquettes en utilisant une simple presse manuelle. Après séchage solaire, ces briquettes peuvent être vendues ou utilisées sur place comme le combustible pour cuisiner avec les fours adaptés à combustion propre
Du nouveau à Minova. Ici, depuis toujours, l’on a recours au bois comme source d’énergie, pour la cuisine notamment.
La seule source d’approvisionnement : la forêt, bien présente dans la région.
La conséquence directe de cette sollicitation quasi-constante de la forêt est son recul. Et, il s’agit là d’un phénomène qui concerne le pays tout entier.
Pour tenter à son niveau d’inverser la tendance, la Coordination Afrique du RIEH veut amener les populations à adopter des comportements plus respectueux de la forêt.
Avant sa carbonisation, cette matière pourrait être n’importe quel résidu : de la sciure de bois, des épluchures d’igname, de manioc, de la peau de banane mais également, de café et des bagasses de maïs.
Une fois les résidus carbonisés, ils sont mélangés à un liant. Cette braise se présente actuellement sous forme de boules d’environ 5 centimètres de diamètre.
De vrais torrents d’éloges. Cette braise : « Elle n’a pas d’odeur », « Elle ne produit presque pas de fumée », « Elle n’est pas salissante », « On a presque l’impression d’utiliser du gaz. Une fois allumé, on n’a plus besoin de souffler », « Il est économique. A quantité égale, on peut cuire deux fois plus de choses qu’avec le charbon traditionnel ».
Les utilisatrices affirment que le bio-charbon garde les mêmes propriétés quel que soit le résidu dont il est issu.
Selo Ezéchiel BATUMIKE, directeur de la radio communautaire de Bobandano à Minova, outre les économies, utiliser le bio-charbon de Minova reviendrait à participer à la fois à la conservation de la forêt congolaise et à la création d’emplois.
Une unité de production de bio charbon mobilise en moyenne une vingtaine de personnes de la fabrication du matériel de production à l’obtention du bio-charbon.